L'affiche de DUPONT BARBÈS (1951) de retour dans son quartier !
Jeudi 22 juin, première vente aux enchères publique d’affiches de cinéma au Louxor. Il est 18h20, une trentaine de participants, cinéphiles, curieux, collectionneurs patentés dont une poignée d’habitants du quartier s’installe en sous-sol, dans une des salles doucement climatisée du Louxor. Dehors, il fait 28 c°. Une jeune fille vient à la rencontre des spectateurs, propose de vous inscrire à la vente aux enchères, vous fait remplir un formulaire, demande une pièce d’identité et remet le catalogue sur lequel sont indiqués l’ordre d’apparition des lots, le format, la date, des informations sur le film et l’estimation du prix, ainsi qu’un carton avec votre numéro d’enchérisseur. Sur le plateau, les équipes du Louxor et de la commissaire-priseur Nathalie Vermot s’affairent, on vérifie que tout fonctionne. La vente s’effectue également par internet et par téléphone, priorité est donnée à la salle, en sus du prix adjugé les frais de vente sont de 25%, les règles sont posées, la première vente aux enchères publique d’affiches de cinéma au Louxor peut débuter.
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200 lots, de grandes affiches de films 120 x 160 cm aux affichettes 40 x 60 cm, originaux et rééditions. Des films de 1936 comme cette affiche horizontale d’un film de Christian Jaque avec Fernandel “Le prisonnier et son chameau” aux affiches américaines de “Rogue One” prequel de la franchise Star Wars sorti en 2016. Les enchères débutent à 15€ pour le plus petit prix, jusqu’à 100€ pour les affiches côtées. Deux hommes déplient les affiches, les présentent “On est venus pour s’éclater, un film de Max Pecas, une très belle affiche signée Blachon”. La commissaire-priseur emboîte aussitôt le pas, Nathalie Vermot motive l’assistance, pas de place pour les temps morts, repère les hésitants, un bon mot, un sourire, “Allez, Waterworld, un très beau film à succès” (sic) ; “Ne nous fâchons pas, une belle affiche du film de Georges Lautner avec Lino Ventura”, mise à prix à 70€”, les mains se lèvent dans la salle, internet surenchérit, le téléphone sonne, ça balance, “pas de regrets ?”’… l’affiche partira à 220€. “Un lot d’affichettes de peplums des années 60, “Hélène de Troie”, “La bataille de Marathon”, “Le géant de la vallée des rois” et “Hercule contre Moloch”. Tout un programme, mise à prix à 40€. Perdus dans le souvenir du regard intense d’Hélène de Troie, la vente nous échappe, pas le temps de dire ouf, “adjugé à madame à gauche” le marteau tape pour signifier la conclusion de la vente. L’exercice demande la concentration et un peu de préparation. “Numéro 136, affichette du film “Dupont Barbès” (1951), ah, tiens, je ne connais pas ce film… allez, c’est le moment, c’est le quartier, cela devrait plaire… on commence à 30€”. Personne ne bouge… Un petit signe de la main, nous emportons, pour le souvenir, la belle affiche colorée de l’un des rares films, où le Louxor apparaît. Tourné à Barbès, à la Brasserie Dupont à l’actuel emplacement du magasin TATI. La vente se termine avec une très belle affiche de “Lucrèce Borgia” (1952).
